Techniques & règles

Romanesque et conventions de jeu

Un jeu romanesque s’appuie sur des personnages fortement détaillés dans leur background et leur psychologie, souvent en s’appuyant sur des archétypes littéraires. Jouer un jeu romanesque impose de prendre un temps de préparation long pour la lecture et la compréhension du personnage, et le matériel donné avant jeu est souvent dense. Les joueurs doivent d’abord s’approprier le personnage et l’interpréter au mieux de leur possibilité

Le rythme de jeu

Harem Son Saat s’appuiera cependant sur une approche narrativiste plus marquée, qui servira de cadre à la narration. Contrairement à d’autres jeux du même type, le cadre narratif sera plus marqué et devra être pris en compte à tout moment. L’orientation vers la tragédie imposera de jouer pour perdre (play to lose) Le but ne sera donc pas toujours de jouer les réactions du personnage dans son propre intérêt, mais d’accepter de le voir souffrir et échouer à accomplir ses propres fins.

Le jeu sera divisé en trois actes pour permettre une gradation dans l’intensité de jeu, mais sera joué en temps 1 :1 (une heure en temps réel correspond à une heure de jeu)

Transparence et fateplay

Chaque personnage comportera des secrets et une mesure de transparence et de fateplay. Pour certains arcs narratifs, il apparaît utile que certains aspects du jeu puissent être secrets pour le personnage comme le joueur, et que leur révélation reste un moteur de jeu. A l’inverse, certaines phases de l’histoire du personnage seront connues d’avance sous la forme d’une destinée (fateplay) vers laquelle le parcours du personnage doit tendre. Ces éléments seront explicités dans les fiches de personnage.

Les personnages seront établis en fonction d’un niveau de fateplay et de transparence. Les personnages à 1 seront des personnages plus autonomes, pour lesquels il y aura peu de contrainte de fateplay sinon la cohérence vis-à-vis du personnage. Le niveau de fateplay le plus élevé sera de 5, et concernera des personnages ayant un statut élevé et des fonctions importantes imposant des contraintes de jeu plus fortes. Enfin, les personnages de mystiques auront un haut niveau de fateplay et une fonction de soutien de la trame narrative du jeu.

Violence et actions physiques

La violence et les actions physiques doivent être entièrement simulées. Les actions de bagarre seront simulées par du « shadow boxing », mais les participants pourront monter en intensité s’ils le souhaitent.

Les armes à feu seront simulées par des répliques à amorce. Elles auront une fonction purement narrative et une utilisation très contrôlée qui sera traitée lors des ateliers

Sexualité

La ségrégation genrée, l’exploitation des individus et les rapports de force font de la sexualité une thématique présente dans le jeu. Elle peut être un ressort de jeu intéressant pour certains personnages et arcs narratifs, mais il n’est en aucun cas obligatoire de jouer la sexualité sur ce GN. Les participants doivent simplement avoir conscience que des scènes et thématiques en rapport avec la sexualité seront abordées au cours du jeu.

Pour les scènes de sexualité, nous vous proposons d’utiliser la technique du « fade to black » : on arrête la scène, et on discute hors jeu de comment elle s’est passée, avec une description générale du comportement des personnages et des ressentis. On reprend la scène à la fin de l’acte sexuel.

Si les joueurs le souhaitent, ils peuvent également se mettre d’accord pour utiliser la technique de l’Ars Amandi. 

Black box

Le jeu laissera la possibilité de jouer des scènes en Black Box. Cependant, afin de ne pas rompre la continuité du jeu, les scènes en Black Box seront intégrées à la diégèse du jeu, celle-ci étant considérée dans ce cadre comme une salle de « méditation ». Les personnages de mystiques auront pour fonction d’être aussi les opérateurs de la Black Box. Les joueurs ne souhaitant pas utiliser cette technique auront l’entière possibilité de l’opting-out

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