Style de jeu

Romanesque
Harem Son Saat est un GN romanesque, ce qui signifie qu’il est d’abord basé sur des personnages très détaillés et comportant de multiples problématiques et relations. L’arc narratif du personnage, ses tourments, son évolution au cours des années troubles précédant le déclenchement de la Première Guerre Mondiale est au cœur de l’expérience de jeu.

Inspiration historique
Le jeu cherchera à établir une scenographie sur l’illusion à 360° et une approche réaliste. A cette fin, il sera demandé aux joueurs un effort de costume et de préparation pour donner le ressenti de la période. Néanmoins, parce que nous ne ferons pas de reconstitution, nous nous laisserons une liberté, et les joueurs devront ne pas prêter attention à l’élément anachronique occasionnel (les salles de bain, en particulier, seront entièrement Hors Jeu). Par ailleurs, de manière importante, le sultanat de Morta Siyah où se situera l’action est, pour les besoins du jeu, entièrement fictif. Son environnement et sa culture seront inspirés de l’Empire Ottoman à la fin du XIXè siècle, mais avec une liberté importante destinée à la mise en place des thématiques du jeu. Morta Siyah ne sera aucunement représentative de l’histoire de l’Empire Ottoman, pas plus que de la religion ou de la culture turque.
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Narrativisme et approche thématique
Le jeu vise une approche narrativiste axé sur des thèmes forts. Cela implique qu’il sera demandé aux joueurs de travailler à la construction de l’histoire de manière collective. Les oppositions entre personnages ont une fonction dramatique, et doivent être interprétées pour leur fonction narrative.

Ce GN porte sur la domination, l’objectification sexuelle, les rapports de pouvoir, le choc des cultures et la crise des civilisations. Les personnages sont dans une situation où ils sont tous le produit d’un conditionnement par leur environnement et leur culture. Ils sont à la fois contraints par le système qui les a produits, mais également instruments de ce système, dans toutes ses formes de domination. Confrontés à d’autres, ils vont devoir faire des choix complexes, renforcer leurs préjugés, ou au contraire remettre en cause leur identité, quitte à n’en être que plus vulnérable.

Au cœur de ce choc des cultures, le Harem, lieu de pouvoir, mais également de fantasmes autour de l’interdit. L’imaginaire européen et les tabous liés à la sexualité, exprimés avec force dans le courant orientaliste, ont donné au lieu une image de Maison close, des prostituées étant souvent employées comme modèles. Bien loin d’un espace de débauche, le harem est un lieu codifié et un espace de pouvoir. Le choc entre représentations et réalité est au cœur de ce que « Harem Son Saat » va s’employer à explorer.
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Un jeu contraignant
Le jeu sera centré sur des groupes de genre séparés, et imposera des contraintes strictes, à commencer par la séparation de certains de ces groupes pour la majorité du temps du jeu.

Les horaires de repas et de sommeil seront également fixes et imposés. Les contraintes imposées aux joueurs seront modérées (les repas seront fournis par l’organisation, et vous ne devriez pas être interrompus dans votre sommeil), en revanche, elles restent indispensables à l’atmosphère du jeu. Il est à noter que les personnages féminins et plus encore les eunuques auront assez régulièrement à marcher entre les deux parties du sites (quelques centaines de mètres, sur route goudronnée ou par le jardin)

Il ne sera donc pas possible en jeu de rompre les conventions de la séparation des genres en dehors des moments où le jeu le rendra possible. Comme le titre du jeu l’indique, Harem Son Saat fera le récit des dernières Heures de Morta Siyah. La possibilité de renverser le système n’existera donc pas en jeu, puisque celui-ci s’achemine déjà vers sa propre fin.

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